Catholique romain |
Homme politique, Fernán González est reconnu comte de Castille en 932, grâce à sa fulgurante ascension à la cour du roi Ramiro II de León, qu'il a aidé dans ses campagnes militaires. Il est également comte de Álava. La victoire, le 19 juillet 939, des troupes de Ramiro II de Léon, et de ses comtes, sur l'armée du calife Abd Al-Rahmán III à Simancas marque l'arrêt de la progression des troupes musulmanes en Castille-Léon. Les relations entre les vainqueurs se font difficiles et, en 943, Fernán González affronte directement son beau-père Ramiro II. Il reste son prisonnier environ trois ans (944-946). Une réconciliation a lieu, confirmée par le mariage d'Urraca, fille de Fernán González, avec le fils de ramiro II, Ordoño (futur Ordoño III). La situation reste confuse jusqu'à la mort de Ramiro II en janvier 951. Sous le règne de Ordoño III de Léon (951-956), fils et héritier de Ramiro II, Fernán González, comte de Castille, est maître de la situation politique du royaume de Léon. Une nouvelle période de troubles s'ouvre avec la mort, sans héritier direct, de Ordoño III en 956. Mais le comté de Castille est devenu indépendant du royaume de Léon (la vassalité étant de pure forme). Après la mort de sa première femme en 959, des conflits territoriaux l'opposent à García Sánchez I de Navarre, qui finit par le capturer et l'emprisonner ; Fernán González obtient la paix en faisant des concessions territoriales et en épousant, en 964, la fille du roi de Navarre, Urraca de Navarre. Sa vie et ses aventures sont relatées dans un poème anonyme, écrit entre 1250 et 1271, et conservé dans une copie incomplète du XVe siècle. |
Nougué André, Poema de Fernan Gonzalez, traduction et notes par André Nougué, Toulouse, France Ibérie recherche, 1978, 89 pages |