Fiche détaillée d'un personnage
Base Budé
Fiche détaillée d'un personnage
Indications générales
Nom principal
Jean Fusoris
Autres noms
Johannes Fusoris (Nom latin), Jean Fusoris (Nom usuel), Jehan Furois (Nom vernaculaire)
Naissance
1365 ca.,
Mort
1436, Reims (France)
Commentaire
Il est né à Giraumont (Ardennes), qui appartenait au comté de Réthel.
Formation
Lieu de formation
Paris (France), entre 1379 et 1396 Il fréquenta les écoles de Mézières, puis étudia à Paris où il fut reçu bachelier en arts en 1379. Reçu maître es-arts, "il s'occupa d'astrologie" (Wickersheimer) mais, à la mort de sa mère, il revint dans son pays natal (dans les Ardennes) et son père, qui était potier d'étain, lui apprit son métier. De retour à Paris, il fut reçu licencié et maître en médecine en 1396, après 55 mois et demi d'audition.
Langues
Français : Connaissance : Oui, Certitude : Certain
Latin : Connaissance : Oui, Certitude : Certain,
Maitre/Eleve
Maître de Henri Arnaut
Diplômes
Arts, Magister, Université de Paris (Sorbonne)
Médecine, Magister, Université de Paris (Sorbonne), 1396
Activités
Confession
Catholique romain
Etats religieux
Fonction : Curé, Curé de Jouarre-en-Brie.
Reims (France), Fonction : Chanoine, 1404
Cathédrale Notre-Dame de Paris, Paris (France), Fonction : Chanoine, 1411
Autres relations
dédie à Charles VII, ce qu'il a écrit sur la composition et l'usage des astrolabes et des tables de trigonométrie.
fréquente Louis d'Orléans, En 1398, il vend à Louis d'Orléans deux horloges pour 240 écus.
fréquente Richard Courtenay, Il est en contact, en 1415, avec Richard Courtenay, évêque de Norwich. C'est ce qui lui vaudra un procès en trahison.
offre à Jean XXIII, Pape, Bologna (Italie), 1410 En 1410, à Bologne, il offre au pape Jean XXIII un astrolabe et une sphère.
Activités/Revenus
Astronome, Constructeur d'instruments astronomiques (astrolabes, équatoires, l'horloge planétaire de la cathédrale de Bourges, des cadrans solaires). On conserve encore à l'heure actuelle une trentaine d'astrolabes provenant de son atelier. Voir notamment la liste de David King, A Catalogue of Medieval Astronomical Instruments, revue par F. Casi, "A Medieval Astrolabe in the Tradition of Jean Fusoris", Nuncius. Annali di storia della scienza, XIX-1 (2004), p. 3-29. En 1409, un compte du collège de Maître Gervais Chrétien dit de lui: "Item, pro apportando speram de domo Furoris et falcando partum theologorum." Cf. J.-P. Boudet, « Un “colliege de astrologie et medicine” ? Charles V, Gervais Chrétien et les manuscrits scientifiques du Collège de Maître Gervais », Médiévales, 52 (printemps 2007), p. 15-38 (n. 64).
On conserve de lui un traité des usages et sur la composition de l'astrolabe (en français), un traité d'équatoire et des tables trigonométriques (en latin), ainsi qu'un traité de cosmographie (en français), adressé aux chanoines de Metz en 1432.
Astrologue, Bien qu’il ait prétendu ne pas avoir voulu se mêler d’astrologie lors de ses séjours en Angleterre (voir L. Mirot, « Le procès de maître Jean Fusoris, chanoine de Notre-Dame de Paris (1415-1416) », Mémoires de la Société de l’Histoire de Paris et de l’Ile-de-France, XXVII, 1900, p. 137-237, à la p. 174), cet astronome serait, d’après H. M. Carey, Courting Disaster. Astrology at the English Court and University in the Later Middle Ages, Londres, 1992, p. 129-136, l’auteur d’un jugement sur la nativité d’Henri VI, conservé dans le ms d’Oxford, Bodl. Libr., Ashmole 393, fol. 109-111.
Médecin, Université de Paris (Sorbonne), Paris (France), entre 1396 et 1415 Maître-régent de la Faculté de médecine de 1396 à 1401.
Autres activités
Prévôt, Prévôt de Laschant.
Maître , Paris (France), entre 1410 et 1415 Tient une école à Paris, chez lui.
Voyages
Ambassade, Angleterre,
Exil, Mézières-sur-Meuse puis Reims, entre 1416 et 1436 Exilé de Paris pour haute trahison après son procès (1415-1416), il écrit un traité de cosmographie et des tables trigonométriques, et continue son activité de constructeur d'instruments astronomiques : en 1424, il construit une horloge planétaire, pour la cathédrale de Bourges. Cf. L. Mirot, « Le procès de maître Jean Fusoris, chanoine de Notre-Dame de Paris (1415-1416) », Mémoires de la Société de l’Histoire de Paris et de l’Ile-de-France, XXVII, 1900, p. 137-237.
Bibliographie
Boudet Jean-Patrice, Un “colliege de astrologie et medicine” ? Charles V, Gervais Chrétien et les manuscrits scientifiques du Collège de Maître Gervais , n. 64, Médiévales, t. 52, printemps 2007, 2007, p. 15-38
Casi Fausto, A Medieval Astrolabe in the Tradition of Jean Fusori, Nuncius. Annali di storia della scienza, XIX, 1, 2004, p. 3-29
Gautier Dalché Patrick, "Un astronome, auteur d'un globe céleste: Jean Fusoris à la découverte de la Géographie de Ptolémée", Humanisme et culture géographique à l’époque du Concile de Constance. Autour de Guillaume Fillastre (Actes du colloque de l’Université de Reims, 18-19 novembre 1999), Didier Marcotte (éd.),, Turnhout, Brepols, 2002, Terrarum Orbis, 3, p. p. 161-175.
Jacquart Danielle, Wickersheimer Ernest, Dictionnaire biographique des médecins en France au moyen âge : supplément, p. 157-158., Genève, Droz, 1979, 365 p.
Mirot Léon, Le procès de maître Jean Fusoris, chanoine de Notre-Dame de Paris (1415-1416), Mémoires de la Société de l’Histoire de Paris et de l’Ile-de-France, XXVII, 1900, p. 137-237
Poulle Emmanuel, Un constructeur d'instruments astronomiques au XVe siècle, Jean Fusoris, Paris, Champion, 1963
Poulle Emmanuel, Les instruments de la théorie des planètes selon Ptolémée : équatoires et horlogerie planétaire du XIIIe au XVIe siècle, 2 t., voir à l'index, p. 840., Genève-Paris, Droz-Champion, 1980
Wickersheimer Ernest, Dictionnaire biographique des médecins en France au Moyen Age, p. 403-404., Paris, E. Droz, 1936, réimpr., 1979, 871 p.
Sources
ASTRO, IRHT- Hum