Fiche détaillée d'un personnage
Base Budé
Fiche détaillée d'un personnage
Indications générales
Nom principal
Bartholomaeus Latomus
Autres noms
Bartholomaeus Henrici Arlunensis (Nom latin), Barthélemy Masson (Nom vernaculaire), Le Masson (Alias), Steinmetz (Alias)
Naissance
entre 1485 et 1498 ca. (?), Arlon (Belgique)
Mort
3/1/1570, Koblenz (Allemagne)
Commentaire
il y a une incertitude sur sa date de naissance : 1485 ou 1498.
Formation
Lieux de formation
Freiburg im Breisgau (Allemagne), Université de Freiburg im Bresgau, 10/3/1516 Bartholomaeus Latomus est immatriculé le 10 mars 1516 à l'Université de Fribourg-en-Brisgau, il passe six années à Fribourg-en-Brisgau, d'abord comme élève, puis comme lecteur ès Arts et régent du collège de l'Aigle.
Trier (Allemagne), 1522 Bartholomaeus Latomus poursuit ses études à Trèves, le marquisat d'Arlon étant soumis à la juridiction ecclésiastique de la ville rhénane. Latomus trouve, à Trèves, de puissants protecteurs dans les Greiffenklau de Volratz, et surtout Jean-Louis de Haegen, proche parent de l'archevêque, le prend en amitié.
Köln (Allemagne), Université de Cologne, 28/8/1526 Bartholomaeus Latomus est immatriculé le 28 août 1526 à l'université de Cologne.
Leuven (Belgique), Université de Louvain, 1/8/1530 Bartholomaeus Latomus est immatriculé le 1er août 1530 à l'université de Louvain.
Langue
Latin : Connaissance : Oui, Certitude : Certain
Maitres/Eleves
Elève de Ulrich Zasius, Freiburg im Breisgau (Allemagne), Discipline : Droit, Ils deviennent amis.
Elève de Andrea Alciato, Bologne (Italie), entre 1539 et 1540Discipline : Droit
Diplômes
Arts, Baccalarius, Freiburg im Breisgau (Allemagne), Université de Freiburg im Bresgau, 9/1516
Arts, Magister, Freiburg im Breisgau (Allemagne), Université de Freiburg im Bresgau, 31/10/1517
Activités
Confession
Catholique romain, sous l'influence d'Érasme et de Mélanchton, Latomus est tenté par la Réforme. Mais en 1542, Louis de Haegen devenant archevêque de Trèves, Latomus quitte Paris pour devenir son conseiller; installé à Coblence, il se lance corps et âme dans la lutte religieuse. Revenu à la plus stricte orthodoxie catholique, il s'attaque à Martin Bucer [promoteur de la Réforme à Strasbourg, professeur de théologie à Cambridge, 1491-1552], à Petrus Dathenus [pasteur calviniste, ±1531-1588], à d'autres champions protestants. Il assiste même comme auditeur catholique au colloque de Ratisbonne en 1546, puis au colloque de Worms, en 1557.
Protecteur/Protégé
a été protégé par Richard von Greiffenklau, Trier (Allemagne), après 1522
Autres relations
est en relation avec François Ier, qui l'envoie en Italie en 1539-1540.
est l'ami d'enfance de Matthias Held
donne des cours à Pierre Siderander
est en relation avec Guillaume Budé, Latomus devient, grâce à l'influence de Budé, le premier lecteur royal de latin (1534-1542).
rencontre Érasme, Basel (Suisse), 1517 Ils se rencontrent pour la première fois (Réf. Allen Ep 3029).
est l'ami de Érasme, après 8/1518 en août 1518, le jeune Latomus est présenté à Érasme de passage à Fribourg et lui fait la meilleure impression. Trois ans plus tard, lorsque Érasme traverse l'Alsace pour se rendre à Bâle, Latomus l'escorte de Strasbourg à Sélestat. (Réf. Allen Ep 1342)
fréquente Balthasar von Künring, Paris (France), entre 1531 et 1532 Ils sont anciens condisciples du collège Trilingue de Louvain.
correspond avec Philipp Melanchthon, 1536 ca.
rencontre Lazzaro Bonamico, Padova (Italie), entre 1539 et 1540
Activités/Revenus
Professeur de latin, Freiburg im Breisgau (Allemagne), 1519 ca.
Professeur de grec, Freiburg im Breisgau (Allemagne), 1519 ca.
Professeur de rhétorique, Trier (Allemagne), entre 1522 et 1531 ca.
Professeur de rhétorique, Köln (Allemagne), 1526 c'est de cette époque que datent plusieurs de ses manuels consacrés à la rhétorique et ses commentaires des oeuvres oratoires de Cicéron et de Tite-Live.
Professeur de rhétorique, Leuven (Belgique), 1530 attiré par la gloire du Collège des trois langues, où professent Rutger Rescius et Conrad Goclenius, Latomus fait un séjour de quelques mois à Louvain; il y suit les cours d'Adrien Barland.
Professeur de rhétorique, Collège Sainte-Barbe à Paris, Paris (France), 7/1531
Professeur d'éloquence, Collège de France à Paris, Paris (France), 1534 premier professeur d'éloquence latine : Latomus, candidat poussé par le cardinal de Lorraine et par Guillaume Budé, étant un Allemand suspect, comme tous ses compatriotes, d'hérésie luthérienne, est d'abord en butte à une cabale; mais il est nommé et à la rentrée de 1534, il fait sa leçon inaugurale au collège Sainte-Barbe, le collège Royal ne possédant pas encore ses propres locaux.
Conseiller, Koblenz (Allemagne), 1542 En 1542, Louis de Haegen devenant archevêque de Trèves, Latomus quitte Paris pour devenir son conseiller et il s'installe à Coblence; c'est là qu'il se marie avec Anna Zieglein.
Autres activités
Poète, Freiburg im Breisgau (Allemagne), 1519 À Fribourg-en-Brisgau, Latomus fait ses premières armes poétiques en improvisant, à la mort de l'empereur Maximilien [1519], un thrène vibrant de patriotisme qui, en l'espace de quelques mois, connaît deux éditions.
Poète, Paris (France), 1536 ca. c'est de 1536 que datent deux de ses oeuvres les plus achevées: "La Bombarde" dédiée au roi de France François Ier qui guerroie alors en Italie et une brillante "Élégie" adressée au cardinal du Bellay, lieutenant général en Picardie et Champagne et gouverneur de Paris. Cette dernière constitue l'oeuvre la plus personnelle de Latomus. Ces 201 distiques élégiaques sont entièrement faits de confidences; ils tracent un sombre tableau de la situation matérielle des intellectuels au XVIe siècle. Le poète se plaint amèrement de la misère où il croupit. Depuis des mois, il professe au Collège mais, malgré toutes les promesses, jamais la cassette royale ne s'est entrouverte pour lui. Il esquisse un autoportrait qui ne manque ni de pittoresque, ni de sel: visage blême, cheveux hirsutes, yeux hagards dans des orbites creuses, toge en haillons, pas de chaussures à se mettre aux pieds [...] Il est obligé de faire des dettes qu'il ne peut acquitter le jour de l'échéance; il sue sans cesse sur de vains travaux, méprisé et raillé par tous. Pour finir, il adresse une nouvelle supplique au cardinal, défenseur paternel des bonnes études, et fait des voeux pour le succès des armes du roi François et pour la France.
Voyage
Voyage en Italie à la demande de François Ier, entre 1539 et 1540 à son retour, il fait un éloge délicat du roi dans sa leçon d'ouverture du Collège des lecteurs royaux le 25 octobre 1540 et il y retrace les principales étapes de son voyage.
Bibliographie
Bietenholz Peter G., Deutscher Thomas B., Contemporaries of Erasmus. A biographical register of the Renaissance and Reformation, vol. 2, p. 303-304, Toronto/Buffalo/Londres, University of Toronto Press, 1985, (vol.1:1985-vol.2:1986-vol.3:1987), ISBN: 0-8020-2507-2
Sources
IRHT- Hum